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Et toi, t’es là pour quoi ?… Et ce titre, il sort d’où ? De l’hôpital psychiatrique.

 

Je l’ai fréquenté pendant plusieurs mois et sais que lorsqu’on on y croise un colloc dans un couloir, on ne passe généralement pas par la case comment tu vas ? On va droit au but. A l’essentiel. Et toi, t’es là pour quoi ?

 

Je répondais pour ma part que c’était à cause de mon indice de masse corporelle. Il était de 13. Il fallait donc que je rapetisse de vingt-six centimètres pour avoir un IMC qui me permette de sortir de cet endroit. Autant dire que c’était pas gagné. Alors j’en ai fait un spectacle pour vous raconter où, quoi, quand, comment mais surtout pourquoi je suis encore là, alors que ça non plus, ça n’était pas gagné.

La vie ne tient à rien, pas même à un soupir

Et il suffit d’un rien pour qu’on nous la retire.

Rappelez cette chance en même temps que cette urgence de vivre est un message essentiel que j’ai également cherché à véhiculer dans mon écriture.

 

Enfin, pourquoi avoir intégralement rédigé ce texte en alexandrins ? Mesuré, calculé, pondéré. Ni une syllabe en trop, ni une de pas assez. Chaque mot est pesé, pensé, repensé et aucun ne dépasse. Si l’on en enlève un, ne serait-ce qu’un seul, c’est le tout qui s’écroule. C’est un peu comme un os ou l’une de nos vertèbres. L’alexandrin est cérébral, viscéral, organique, on ne peut pas s’en passer.

 

Quel meilleur moyen d’expression dès lors que l’alexandrin pour parler de l’anorexie, cette addiction morbide au self-control, à la discipline et à l’intransigeance ?

 

Quant à la présence du chanteur Jérémie Kisling, elle n’est pas un choix mais une évidence depuis le début du processus d’écriture, dont lui et sa chanson Pèse-personne ont été les éléments déclencheurs indiscutables et principaux.

 

Charlotte Monnier et #BalanceTaBalance

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